1974 - aout - Ecosse

Rapide tour de l'île en août et en stop.

Au début de l'année, nous avions échafaudé une grande virée en Angleterre avec Gérard. A la fois l'occasion de partager une aventure et d'améliorer notre anglais. Mon départ de Bellac, le souhait de Gérard de partager plutôt son été avec Josiane, cette virée à deux n'était plus possible. Seul, je n'ai pas pour autant renoncé. Il me fallait aussi des sous. J'ai travaillé.

En avril, je suis plongeur à la cantine d'entreprise de l'Unesco. Rue Miollis. Travail au noir, paradoxe d'une institution aux nobles desseins. Les plateaux sales qui rentrent par le petit guichet, le tri, les machines. L'odeur chaude, vaporisée, de l'eau de vaisselle. Le récurage des casseroles en fin de service, celui des friteuses, indécrassables. J'aimais bien ce travail. Simple. Mes collègues sont adorables et attentionnées. Maternelles. Elles soustraient les meilleurs desserts au début du service pour m'en garantir l'octroi. Ce qu'elles n'oseraient jamais faire pour elles-mêmes. J'ai conservé vos adresses, Pierrette Offret et Lucie Bazouge, mais vous ais-je jamais écrit ?

Fin juin, je suis homme à tout faire à l'Hôtel du Parc Royal (4°). Une ambiance beaucoup plus dure. Une direction sèche et jamais satisfaite du travail des deux trois employés que nous sommes. Le ménage des chambres est difficile. Elles vieillissent mal. Les courses du matin au monoprix pour la cuisine du midi jamais parfaite. Il y avait toujours un produit qui n'était pas conforme. Le service à table au moins m'offrait les sourires des clients. Je prends des initiatives et casse une lampe. Très sale et qui méritait plus d'attention. On ne m'avait rien demandé. La matrone, Bertie Cortes, me vire comme un employé au noir.

En août je pars. J’avais pris quelques notes dans mon agenda sans lesquelles jamais je n’aurais pu retracer, même en pointillé, ce voyage.



  • Vendredi 2. Départ 10am. Rencontre Antoine et Claude. Claude Guion, elle se rendait à Edgware (Middx). Pas dormi sur le bateau.
  • Samedi 3. Arrivée à Londres 9am. Contact avec Claire. Ma voisine de la rue des Lyonnais. Elle m’offrit son hospitalité et celle de ses copines sur mon trajet. Sans les en informer ce qui n’entraina pas toujours un accueil spontané et chaleureux ! Pub.
  • Dimanche 4. Rencontre Christine. Sheet.
  • Lundi 5. Visite de Londres en bateau. Achat couteau. Repas dégueulasse. Lettre à Henry.
  • Mardi 6. Départ de Londres par le Coach de 13h10 pour Cambridge. Auberge de jeunesse. Manger des nouilles dégueulasses.
  • Mercredi 7. Départ en stop à 10h. Camionneur puis voiture. Pub puis marché à pied jusqu'à Chesterfield. Anna, son frère. Bu deux litres de bières.
  • Jeudi 8. Malade, rhume, fièvre, fatigue.
  • Vendredi 9. 8h30, Anna m'a conduit jusqu'à la route. Stop. Arrivée à 3h chez Jennifer. Pas sympa.
  • Samedi 10. Parti à pied à 9h (en stop ou en train ?) pour l’Ecosse. Arrivé à Perth à 18h. "Jo" n'est pas là. Auberge de jeunesse. Rencontré deux françaises, Sylvie et F...
  • Dimanche 11. Départ. Coincé longtemps sans prise en charge. Canadien. Visite du château. Auberge pleine. Bed & breakfeast. Bar. Whisky.
  • Lundi 12. Aberdeen. Plage. Summeerhil.
  • Mardi 13. Départ d'Aberdeen. Arrivée Inverness 2pm. Promenade au bord de la rivière.
    Mercredi 14. Départ d’Inverness difficile. Une voiture rapide. Des Belges. Puis un car. De la pluie.
  • Jeudi 15. Départ de Strathpeffer où je suis resté coincé. Attente infinie de 9h à 14h ! Désespérant. Marche à pied. Heureuse prise en charge par un couple de Suédois qui m’amènent jusqu’à Craig sur la côte. Auberge de jeunesse dans les landes après une heure de marche dans un crépuscule masquant le chemin douanier.
    Josefsson Framnäs et Birgitta Malmstensgat vivaient à Värnamo. Ils ont été un magnifique rayon de soleil dans cette écosse humide et froide.
  • Vendredi 16. Exfiltration avec les Suédois. Voyage toute la journée jusqu’à Glencoe. Hôtel.
  • Samedi 17. Toujours avec les suédois, jusqu’à Carlisle. Puis stop. Pris en charge par un homme qui insistera beaucoup pour tenter de me convaincre d’une aventure sexuelle avec lui. Arrivée chez Jennifer à 6h.
  • Dimanche 18. Repas très british chez les Robinson. Match de criquet. Pub.
  • Lundi 19. Arrivée à Londres à 1h. départ en train pour Paris le soir.
  • Mardi 20. Arrivée Paris.
  • Mercredi 21. Paris – La Souterraine en train.

Je me souviens des boites de fromage en conserve, Kraft, que j'achetais. La densité de cet aliment me permetais de me nourrir et me caler toute une journée.

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